Journée internationale de lutte contre la corruption
Depuis dix ans, la Journée Internationale de lutte contre la Corruption rappelle l’adoption le 9 décembre 2003 à Mérida (Mexique) de la Convention des Nations unies contre la corruption (CNUCC). Cette célébration a notamment pour but de sensibiliser les citoyens aux conséquences de la corruption.
Rassemblant 173 États, dont la France, la CNUCC est aujourd’hui un instrument clé de la lutte mondiale contre la corruption, preuve d’un réel mouvement énergique et global. Elle est unique non seulement par sa portée universelle, mais aussi par l’exhaustivité et la précision de ses dispositions. Elle incarne une approche globale de la corruption dans les secteurs public et privé et reconnaît l’importance des mesures préventives autant que répressives.
Pour cette édition 2014, le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement) et l’ONUDC (Office des Nations Unies contre la drogue et le crime) ont choisi de placer les citoyens au centre de la lutte anti-corruption en les invitant à « rompre la chaîne de la corruption ». Les deux organismes de l’ONU souhaitent responsabiliser les populations face à ce fléau, notamment en démontrant que la corruption s’oppose aux droits fondamentaux et au bien-être de l’Homme.
Ainsi, le PNUD et l’ONUDC rappellent que la corruption entrave les efforts pour atteindre l’accord international sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). A l’occasion de cette journée internationale, l’ensemble des acteurs de la société sont encouragés à mettre en œuvre des actions pour dénoncer la corruption, comme sensibiliser les plus jeunes, encourager à signaler les cas de corruption ou encore inciter à la tolérance zéro vis-à-vis de la corruption.
Les lois du 11 octobre 2013 participent à cette action et font de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique un nouvel acteur de la lutte contre la corruption. Le contrôle du patrimoine et des intérêts permet de d’assurer que les responsables publics ne s’enrichissent pas de manière illicite et que les intérêts privés n’interfèrent pas avec l’intérêt général. La transparence permet aux citoyens d’en être les garants et à la société civile de s’associer au travail de la Haute Autorité en lui signalant des situations ou des faits susceptibles de constituer une atteinte à la probité.
Dans cette même perspective, l’Open Governement partnership (OGP), en s’appuyant sur les principes énoncés dans la CNUCC, encourage les pays membres à réformer leur gouvernement afin de le rendre plus ouvert et plus responsable notamment en définissant de très hauts standards d’intégrité des responsables publics. La France, qui a rejoint l’OGP en avril 2014, prépare actuellement son 1er plan d’action national. Il devra contribuer à faire progresser la transparence et la lutte contre la corruption grâce à la modernisation de l’action publique.
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