International
Le développement de l’action internationale de la Haute Autorité et sa participation aux projets de coopération en matière d’intégrité publique s’articulent autour de deux axes principaux :
- un volet bilatéral, auprès de ses homologues ou des délégations étrangères reçues à la Haute Autorité ;
- un volet multilatéral, auprès des organisations internationales et de réseaux d’autorités homologues.
Coopération avec des autorités étrangères homologues
De nombreux pays, en Europe comme ailleurs, ont créé des institutions dont l’objectif est de garantir l’intégrité des responsables publics et dont le champ de compétence recouvre en tout ou partie celui que les lois du 11 octobre 2013 ont confié à la Haute Autorité.
L’organisation d’échanges et de rencontres entre ces autorités est un facteur important d’enrichissement mutuel. La Haute Autorité peut ainsi comparer le dispositif français à ses équivalents étrangers, mesurer les progrès à accomplir dans certains domaines, et échanger sur les bonnes pratiques à adopter. Elle a notamment publié un recensement des autorités de l’intégrité publique dans le monde et un tableau comparatif des dispositifs d’encadrement du lobbying dans différents pays afin de faciliter ce travail.
La coopération avec les autorités étrangères homologues ont lieu de façon spontanée ou dans le cadre de réseaux. La Haute Autorité a ainsi créé le Réseau européen d’éthique publique en 2022, qui regroupe des autorités d’intégrité publique de l’Union européenne afin d’y promouvoir l’éthique publique et la transparence.
Elle assure également le secrétariat du Réseau des registres européens du lobbying depuis 2021. Créé en 2018, ce réseau permet aux régulateurs européens de la représentation d’intérêts d’échanger sur leurs expériences.
La mise en œuvre d’actions de coopération bilatérale et la promotion de l’expertise française à l’international
L’accueil de délégations et de personnalités étrangères (ministères, agences anti-corruption, autorités indépendantes, représentants de la société civile, programme d’invitation des personnalités d’avenir du ministère de l’Europe et des affaires étrangères) permet à ces dernières de bénéficier de l’expertise de la Haute Autorité sur les questions d’intégrité dans le secteur public.
Au-delà de ces contacts, la mise en œuvre de projets de coopération bilatérale plus approfondis favorisant le renforcement mutuel des dispositifs anti-corruption des parties prenantes et le partage d’expériences est un axe majeur de l’action internationale de la Haute Autorité.
Représentation de la Haute Autorité au sein des organisations internationales
Plusieurs organisations internationales contribuent à la lutte contre la corruption et, plus largement, à la promotion de l’intégrité des responsables publics, aussi bien au plan régional que mondial. C’est le cas de l’Organisation des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), au travers de la Convention de Mérida contre la corruption (2003), et de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE). Au niveau européen, le Conseil de l’Europe a mis en place en 1999 un Groupe d’États contre la corruption (GRECO).
La Haute Autorité prend part aux échanges de ces organisations et participe également aux travaux du Groupe d’Action Financière (GAFI) et du groupe de travail anticorruption du G20 et du G7. La Haute Autorité est enfin membre du Réseau des partenaires européens contre la corruption (EPAC).
En outre, en matière de transparence et d’ouverture des données publiques, la Haute Autorité participe au Partenariat pour un gouvernement ouvert (PGO). Elle met en œuvre des engagements concrets dans le cadre du plan d’action de la France pour un gouvernement ouvert.
Ces instruments et forums de coopération internationale permettent à la Haute Autorité de présenter le dispositif français aux représentants des États membres de ces organisations, qui peuvent échanger leurs expériences.
Échanges avec l’Union européenne
L’action internationale de la Haute Autorité se manifeste aussi par un travail à l’échelle européenne sur les questions d’intégrité publique et de lutte contre la corruption. C’est notamment le cas au travers des programmes de jumelage, financés par l’Union européenne, pour les candidats à l’adhésion et les pays du partenariat oriental et du voisinage méditerranéen.
La Haute Autorité échange également régulièrement avec les institutions européennes : sur la prévention des conflits d’intérêts dans la sphère publique avec la Commission européenne, ou sur l’encadrement du lobbying avec le secrétariat du registre de transparence de l’Union européenne par exemple. La Haute Autorité est en outre consultée comme experte sur ces sujets dans le cadre de projets de règlementations de l’Union européenne. Elle est également consultée par des parlementaires européens lors de négociations d’un organe éthique interinstitutionnel. La Haute Autorité a par ailleurs publié un recensement des définitions du conflit d’intérêts au sein des institutions européennes.
A la suite d’une conférence internationale sur l’éthique et la transparence dans l’Union européenne, la Haute Autorité a lancé le Réseau européen d’éthique publique, qu’elle préside désormais.
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